Les nuisances sonores perturbent la vie dans les entreprises. Près de la moitié des travailleurs (49 %) se disaient en septembre « gênés par le bruit » sur leur lieu de travail, soit un peu moins que l’an dernier (53 %) et nettement moins qu’en septembre 2019 (59 %), selon une étude Ifop pour l’association Journée nationale de l’audition (JNA) publiée jeudi.
Un tiers de ces « actifs occupés » – salariés ou indépendants sans salariés – sont dérangés « de temps en temps » (33 %) par le bruit au travail, tandis que 16 % le sont « souvent », d’après cette étude réalisée pour la Semaine de la santé auditive au travail du 11 au 15 octobre.
Les 25-34 ans plus perturbés que les 50 ans et plus
Hommes et femmes sont quasiment égaux face aux nuisances sonores : la moitié des hommes (50 %) et près d’une femme sur deux (48 %) y ont subi une « gêne causée par le bruit ». La moitié des salariés (51 %) et un tiers des indépendants (33 %) disent en souffrir. Les 25-34 ans sont les plus perturbés (54 %), alors que les 50 ans et plus sont les moins touchés (46 %).
Les ouvriers sont la catégorie professionnelle la plus victime du bruit au travail. Plus de six ouvriers sur dix (62 %) en souffrent, quand moins de cinq cadres sur dix (49 %) s’en plaignent. La catégorie la moins impactée est celle des artisans-commerçants (26 %). Par ailleurs, l’industrie est le secteur où les travailleurs signalent le plus une gêne due au bruit (67 %), devant le commerce (58 %) et le secteur BTP-construction (53 %).
« Fatigue, lassitude et irritabilité »
Parmi l’ensemble des travailleurs interrogés, 60 % accusent le bruit au travail d’entraîner « fatigue, lassitude et irritabilité » dans leur vie quotidienne. Pour plus de la moitié (55 %), c’est une source de stress. Pour quatre travailleurs sur dix, ce bruit provoque des « troubles du sommeil » (43 %), une « gêne auditive » (43 %) ou une « souffrance psychologique » (36 %). Un tiers (33 %) signalent même des « surdités » dues au bruit sur le lieu de travail.
Au sein des télétravailleurs (soit 35 % de l’échantillon), la moitié (47 %) disent « subir plus de bruit en présentiel, sur leur site de travail », qu’en télétravail. Et un tiers (30 %) considèrent que leur sensibilité au bruit a augmenté « depuis le retour sur le site de travail, notamment après les différents confinements ».
Source : https://www.20minutes.fr/sante/3142347-20211007-conditions-travail-bruit-gene-pres-moitie-actifs