Quand on réfléchit aux moyens d’accélérer la croissance d’une PME, il est prioritaire de miser avant tout sur les leviers organiques plutôt que sur la croissance externe.
Sous l’influence des fonds d’investissement, la croissance externe est souvent présentée comme l’alpha et l’oméga de la croissance, en sous-estimant les difficultés opérationnelles et culturelles de ces opérations. Pourtant, dans plus de 90 % des cas, l’entreprise détient en elle des forces pour se développer, mais à force d’avoir la tête dans le guidon, le chef d’entreprise n’arrive plus à les voir.
Structurer pour croître : trois chantiers à suivre
1 – Savoir où l’on va
Après avoir fait un état des lieux des forces et faiblesses de l’entreprise, il est essentiel de bâtir une feuille de route à trois ans. Elle servira à focaliser les efforts de tous sur les priorités, en quantifiant les besoins de chaque chantier et étape. C’est seulement en définissant un horizon clair et des initiatives ambitieuses que le chef d’entreprise motivera ses équipes et dépassera les conservatismes inhérents à toute organisation.
2 – Avoir le courage de remettre en cause sa manière de fonctionner
Dans la plupart des cas, cela demande de se faire accompagner pour prendre la hauteur nécessaire et accepter de remettre en cause ses habitudes.
3 – Identifier et traquer les coûts réellement inutiles
Si le premier devoir d’un entrepreneur est de travailler sans cesse pour assurer la pérennité à long terme de son entreprise (même si cela l’amène à prendre des décisions difficiles), il y a très souvent bien mieux à faire que de se focaliser uniquement sur la réduction des coûts en atrophiant les muscles de son organisation et son potentiel intrinsèque de croissance.
Mettre en oeuvre le plan de croissance organique prévu : trois points clés
Parmi les sujets qui peuvent être mis en oeuvre dans le cadre du plan à trois ans, trois sont particulièrement importants – or ils sont éludés par une majorité de PME.
4 – Les données
Leur richesse reste souvent sous-estimée par les PME alors qu’elles sont devenues un actif essentiel pour les entreprises. Il est aujourd’hui primordial de savoir quelles sont les données disponibles, comment les traiter avec efficacité, où et comment les stocker. Il faut également perdre le moins de temps possible sur les infos inutiles ou à faible valeur ajoutée.
C’est un enjeu essentiel de la structuration de son organisation et il existe aujourd’hui des instruments numériques accessibles, notamment avec la croissance exponentielle du no-code (le no-code est un terme à la mode désignant le fait de mettre en place des stratégies marketing, des processus et des actions sans l’aide de compétences techniques en code). Ces outils permettent d’augmenter l’efficacité de son organisation et de faciliter la vie des collaborateurs.
5 – L’offre, l’organisation commerciale et le marketing
Cela peut consister à changer le modèle de segmentation des gammes produits, à intégrer de nouveaux services pour lancer de nouveaux produits, à revoir les approches et argumentaires marketing/clients, à mettre en place des équipes commerciales plus focalisées (par exemple, pour l’international), etc.
6 – L’accompagnement de l’équipe
Il est essentiel que tout le monde adhère au projet de croissance et que chacun trouve son compte en y trouvant du sens. Pour cela, le chef d’entreprise doit à la fois impliquer ses collaborateurs en co-construisant la feuille de route avec eux et leur faire confiance dans la mise en oeuvre du plan d’action. Il doit aussi organiser des points réguliers sur les étapes avec eux, voire envisager un volet de formation.
Toute entreprise cache en elle des ressources inexploitées pour son développement. Ne les ignorons plus et sachons les mobiliser pour capter des opportunités et booster la croissance des PME.
Source : https://www.chefdentreprise.com/Thematique/rh-management-1026/Breves/Six-bonnes-pratiques-booster-croissance-organique-PME-358301.htm